UN POISSON PEUT-IL MONTER AUX ARBRES ?

Vous avez deux heures pour répondre à la question. Mais comme je suis sympa et que je sais que deux heures en ce moment, c'est très précieux, voici le corrigé : 


Avant ma deuxième grossesse, 


une psychologue spécialisée m'a suivie pendant 6 mois afin de m'aider à trouver les outils facilitant la vie quotidienne d'un profil atypique (HP, HS, TSA). 

Je lui ai raconté, parmi d'autres choses, que je voulais effectuer 4 années dans mon nouveau job pour ensuite réaliser un de mes rêves : me lancer dans l'immobilier. Au bout de quelques jours, 


elle m'a dit que je ne tiendrais à mon nouveau poste pas plus de 3 ans et que je serais vite malheureuse car il ne correspondait pas à mon profil émotionnel. 


Que j'allais vite me sentir limitée dans mon périmètre d'action et que le risque de croiser des profils incompatibles avec le mien et donc néfastes pour moi, était accru dans ce genre de profession. J'ai été vraiment vexée qu'elle me dise ça. Que je n'étais pas capable. Après tout, elle me connaissait à peine. J'étais bien décidée à lui prouver qu'elle s'était trompée. Et puis en plus, j'avais une directrice vraiment bienveillante, avec qui j'avais déjà travaillé auparavant et en qui j'avais une confiance totale : les prévisions de cette psy partaient du mauvais pied selon moi.



Malheureusement et soudainement, ma directrice est partie 8 mois après. Et sans ce bouclier j'ai effectivement vécu les 15 mois suivants péniblement. 
J'ai fini par m'écrouler. Un soir, après une réunion nocive avec mon chef, j'ai appelé mon mari en larmes sur mon trajet retour en voiture. Il m'a dit qu'il appelait le médecin et qu'il ne me laissait plus le choix que de me rendre au rendez-vous.

Le soir même, mon corps a lâché. 
Je n'ai plus réussi à me lever de mon lit. 

APPRENDRE À S'AIMER SOI-MÊME À 30 ANS


Ma mission secrète - plus tellement secrète à cet instant - de ma trentième année, c'est d'apprendre à m'accepter enfin comme je suis, et d'apprécier mon image dans le miroir.



Allez, je vous raconte comment j'ai eu le déclic à ce propos :

CLAP DE FIN DE NOTRE ALLAITEMENT

 18 mois dans quelques jours et de nouvelles étapes à franchir.



FAÇONNER LA MAMAN QUE JE SUIS AUJOURD'HUI

Il y a cette période pendant laquelle certaines femmes sont ô combien vulnérables.
Elle dure plus ou moins longtemps : quelques heures, quelques jours, quelques semaines, quelques mois.

Me concernant, elle a duré 4 ans.

Ce n'est pas forcément facile de l'admettre, encore moins de l'écrire, car je dis en public que j'ai été plus longue à la détente que la plupart des mamans. Mais je souhaite que certaines femmes, dans une situation similaire, puissent peut être me lire un jour et se dire qu'elles ne sont pas seules.

C'est important car, pour ma part, j'ai pensé très fort plusieurs fois que j'étais seule à traverser cette étape et que c'était un échec.
 Alors qu'en fait, avec plus d'expérience et plusieurs nuits complètes (Yes ! Le moment est venu), je suis dorénavant persuadée que nous sommes plusieurs à le vivre et que le mot "échec" n'a pas sa place ici.

Je ne parle pas de baby blues, je ne parle pas de dépression post natale. 
Cette période peut inclure l'un et l'autre, l'un ou l'autre, mais ce n'est pas obligatoire.
Cette période, je l'appelle "la période de calage" car je n'ai pas trouvé d'autre nom. C'est cette période étrange ou nous ne sommes plus enfant, mais qu'on ne se sent pas encore adulte à part entière, et pas encore non plus légitime en tant que parent.


J'ai mis 4 ans à me construire en tant que maman.
J'ai mis 4 ans avant de me sentir à 100% à l'aise dans le rôle de ma vie.

Certes, cette étape importante m'offre de nombreux moments magiques, mais elle m'impose également des problématiques plus complexes à gérer, tant au niveau des émotions que de la fatigue. Et ça, j'avoue que je ne m'y attendais pas.


CHÈRE JOLIE GRANDE SŒUR

Ma grande fille,

Te voilà depuis quelques semaines avec un tout nouveau rôle : tu es devenue grande sœur. 

D'après ce que je peux déjà observer, tu te débrouilles comme une chef.
Mais ne t'inquiète pas mon amour, je n'idéalise rien et je suis consciente que ce nouveau statut puisse être également compliqué à vivre pour toi. 
Sache que je serai là pour t'aider à surmonter les petites et grandes difficultés que tu pourras rencontrer avec cette nouvelle place.

WELCOME 2019 !

La fin d'année est là et il est déjà temps d'en accueillir une nouvelle. 
Comme un peu tout le monde, chaque année, je fais le bilan des 12 derniers mois écoulés. Et je me mets à imaginer l'année suivante, à réfléchir à ce que je veux et ce que je ne veux plus. 

 Hier, bloquée au lit par la fatigue, j'ai même fait un bilan des 4 dernières années. Les années clés de la vingtaine, comme on les appelle. Celles pendant lesquelles on fait souvent les choix les plus impactants de nos vies. Et j'ai compris pourquoi j'étais si fatiguée d'ailleurs : il y a eu tant d'évènements compliqués à gérer que d'émotions générées par les belles choses. Nos nerfs ont forcément été mis à rude épreuve, autant pour Monsieur que pour moi. 

 Quand je me sens bonne à rien comme aujourd'hui, fourrée sous une grosse couette au fond de mon lit, je veux pouvoir relire ces mots et me souvenir de tout le chemin parcouru avec ces joyeux moments mêlés aux plus difficiles. 
Parce que c'est ça la vie non ? 

LÂCHER PRISE

Une barrette dans ses cheveux sans nœuds, un visage propre, des vêtements sans tâches : avoir mon enfant soignée du matin jusqu'au soir est ma manière à moi de prouver aux autres que je m'occupe bien d'elle. Je n'y peux rien, j'en ai besoin. Cela me rassure. C'est idiot me direz-vous, mais c'est comme ça. Pour l'éducation, je suis comme la plupart des mamans : je souhaite Coco obéissante lorsque je veux qu'elle fasse quelque chose.

Aaaaah, qui ne veut pas paraitre telle une maman parfaite aux yeux des autres ?
Je pensais vraiment y arriver les doigts dans le nez lorsque j'étais nullipare. Faut dire qu'en général, Persévérance est presque mon deuxième prénom ; alors c'était impensable pour moi qu'un enfant puisse prendre le dessus sur moi et me tienne par le bout du nez.

Et pouf, Coco est née.


Pour réussir à lui faire faire quelque chose lorsqu'elle n'est pas décidée, c'est le parcours du combattant. D'ailleurs, qu'on se le dise : Persévérance aurait pu être son PREMIER prénom.
Il y a eu une période ou tout, tout, tout était compliqué. L'habiller prenait 45 minutes. La coucher était  une étape plus que compliquée le soir.  Nous étions confrontés à une petite fille très difficile et mon moral était mis à rude épreuve. C'était cet été.

Et puis fin août, il s'est passé un truc :